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Jacques Prevert 1900 - 1977. Las hojas muertas / Les feuilles mortes







Las hojas muertas



Oh, me gustaría tanto que recordaras,

Los días felices cuando eramos amigos,

En aquellos tiempos , la vida era más bella,

Y el sol más abrasador que lo es hoy.

Las hojas muertas se recogen con rastrillo,

Ya ves que no lo he olvidado.

Las hojas muertas se recogen con rastrillo,

Los recuerdos y las penas también,

Y el viento del norte las arrastra,

en la noche fría del olvido.

Ya ves, que no lo he olvidado,

La canción que tu me cantabas...

Es una canción, que nos acerca,

Tu que me amabas, yo qué te amaba.


Y la vida separa a los que se aman,

Suavemente , sin hacer ruido.

Y el mar borra en la arenas,

Las pisadas de los amantes separados.

Vivíamos , los dos juntos,

Tú que me amabas, yo que te amaba.

Y la vida separa a los que se aman,

Suavemente , sin hacer ruido.

Y el mar borra en la arena,

Las pisadas de los amantes separados...


Las hojas muertas se recogen con rastrillo ,

Los recuerdos y las penas también

Pero mi amor silencioso y fiel

Sonrie siempre y agradece la vida

Te amaba tanto, tu eras tan bonita,

Como quieres que te olvide?

En aquellos tiempos, la vida era más bella

Y el sol más abrasador que lo es hoy

Tu eras mi más dulce amiga

Pero no tengo más que penas

Y la canción que tu cantabas

Siempre, siempre la escucharé !



Les feuilles mortes


Oh, je voudrais tant que tu te souviennes,

Des jours heureux quand nous étions amis,

Dans ce temps là, la vie était plus belle,

Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,

Tu vois je n'ai pas oublié.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,

Les souvenirs et les regrets aussi,

Et le vent du nord les emporte,

Dans la nuit froide de l'oubli.

Tu vois, je n'ai pas oublié,

La chanson que tu me chantais...


C'est une chanson, qui nous ressemble,

Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.



Et la vie sépare ceux qui s'aiment,

Tout doucement, sans faire de bruit.

Et la mer efface sur le sable,

Les pas des amants désunis.

Nous vivions, tous les deux ensemble,

Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.

Et la vie sépare ceux qui s'aiment,

Tout doucement, sans faire de bruit.

Et la mer efface sur le sable,

Les pas des amants désunis...


Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,

Les souvenirs et les regrets aussi

Mais mon amour silencieux et fidèle

Sourit toujours et remercie la vie

Je t'aimais tant, tu étais si jolie,

Comment veux-tu que je t'oublie ?

En ce temps-là, la vie était plus belle

Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui

Tu étais ma plus douce amie

Mais je n'ai que faire des regrets

Et la chanson que tu chantais

Toujours, toujours je l'entendrai !

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